Amoureux de notre nouvelle maison dans son site enchanteur, malgré les arbres qui ont perdu leurs feuilles et le brun-gris qui s’installe pour l’hiver, le lieu reste magnifique. Le calme est seulement entrecoupé par le cri des bernaches qui migrent vers le sud et qui font escale sur nos nombreux lacs. Le café du matin est encore meilleur quand le soleil se lève et nous réchauffe, confortablement installés dans notre salon. Un petit paradis.
L’aménagement de la maison avance bien. Plusieurs surprises ont généré des travaux. L’installation d’une centrale de filtration d’eau n’était pas dans nos plans, mais fut un mal nécessaire pour avoir une eau potable et non destructrice pour nos équipements et robinetteries. Réparation du foyer aussi, dont la porte ne fermait plus et qui sera fort utile pendant les grands froids et les pannes électriques à venir. Changement de fenêtres, du chauffe-eau, des portes d’armoires, etc. Rien de bien méchant, mais nous sommes toujours en action. Bien hâte d’avoir du temps à perdre!
Parlant de pannes électriques, nous travaillons actuellement sur le projet d’alimentation alternative : génératrice, batterie, panneaux solaires… tout pour nous ruiner. Dossier à suivre.
Le petit bonus de la semaine : Sylvain m’a fait remarquer que l’on ne se mouche plus. Hein ? Ben oui. Dans l’ancienne maison à Montréal, nous étions abonnés le matin à la boîte de mouchoirs ; on en passait énormément et on se disait qu’on était comme ça, des « moucheux ». Depuis que l’on est à la campagne, c’est terminé. Plus de crises d’éternuement, de nez qui coule sans arrêt. Fini tout ça.
Les gens du coin sont globalement sympathiques. Je suis encore ébahi lorsqu’en voiture, à une intersection, on me laisse passer avec le sourire. La courtoisie n’avait jamais disparu du Québec, seulement de Montréal qui n’est plus vraiment québécoise. Même chose à l’épicerie ou dans tous les commerces : les gens sont courtois. Piquer une petite jasette avec la caissière et son emballeur à l’épicerie du village devient une activité quotidienne très saine (oui, ici on a encore des emballeurs, bande de jaloux !). Bon, tout n’est pas parfait ; la dame syndiquée du bureau de poste semble sur le point de vous sauter au visage à tout moment, mais bon, c’est un cas isolé.
Côté transport, les allers-retours à Montréal, bien que peu fréquents, se font quand même relativement bien. Nous connaissons maintenant les chemins de campagne alternatifs qui nous font économiser du temps sur la 125 ; les bouchons de circulation rendus à Terrebonne sont relatifs si on compare au Métropolitain. Rien de bien vilain ici. C’est quand on arrive à Montréal que le stress et l’agressivité sur la route reviennent à grande vitesse. Heureusement, nous n’avons pas à y aller souvent.
L’offre gourmande est plutôt présente en région et réserve de belles surprises. Les produits vendus chez nos producteurs locaux sont authentiques, savoureux, magnifiques. J’adore particulièrement Les Volailles d’Angèle, avec ses délicieux poulets et la possibilité d’acheter le canard de Canard Goulu, vendu en point de distribution, qui partage la même vision que Les Volailles d’Angèle : offrir un produit noble. Découverte également de la ferme Malisson, où l’on vend leur bœuf, et du Cochon Cent Façons, où, comme vous l’aurez deviné, on nous propose du porc. Se rapprocher du producteur était un de mes plus grands souhaits, et c’est vraiment possible dans Lanaudière.
Et pour finir, la petite touche de bonheur supplémentaire : l’arrivée de Fannie dans notre vie. Elle prend le relais de Roxane et Théo ; c’est notre nouvelle muse. De petit chiot mignon, elle devient un grand caniche super intelligent et affectueux. Une petite boule d’amour et de joie.
En résumé, tout est très positif. Avons-nous certains regrets d’avoir quitté la ville ? On discutait justement des conditions qui nous feraient revenir dans la métropole, et elles sont quasi inexistantes. Finalement, la décision fut la bonne. Le retour en région est un succès total !
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